Le montage de l’épisode continue d’être à côté de la plaque, c’est très étonnant et bien dommage. On a en effet des cuts vraiment étranges (sans aucun doute pour accommoder des tas de micro coupures pubs, je ne vois pas d’autres explications), avec parfois des personnages en plein milieu de phrases qui semblent ne pas les finir, ou des incohérences de déplacements ou de timings.

Par exemple, le Doc et Ace qui sont avec le professeur en fauteuil roulant, puis le Doc qui dit vouloir aller rendre visite aux amies de Ace et il part de la pièce. Ace révèle alors au professeur une nouvelle façon de voir l’alphabet (un passage assez cool où elle prouve qu’elle est vraiment proactive dans les histoires même quand l’époque veut la rabaisser). Plan suivant : Ace et le Docteur marchent ensemble vers la maison des deux filles. What ?...

Plus généralement, la galerie de personnages secondaires apparaît parfois de façon un peu random entremêlée, ce qui donne un résultat pas très fluide et assez déplaisant à mes yeux. Et une des conséquences c’est qu’en plus de me faire tiquer sur plein de transitions, j’en viens aussi à blâmer le montage pour le côté brumeux et flou des enjeux de l’épisode. Alors que je suis sûr que c’est volontaire, ça se sent, et ça cherche à construire quelque chose. Mais à cause du découpage final, le mystérieux et l’intrigant laisse place à la confusion.

Bon c’est vraiment le seul reproche que j’ai à faire à l’épisode pour l’instant, même si ce reproche est de taille. Je le mets surtout en avant car je vois que l’histoire est très très adulée par les fans, ce qui malheureusement n’est pas encore tout à fait mon cas, même si je l’apprécie pour ses nombreuses qualités.

Notamment sa gestion assez exemplaire de ses mystères et de sa mythologie. L’aspect nordique vient au compte-goutte pour l’instant, cette partie se concentrant plus sur révéler les véritables intentions des soldats vis-à-vis de la guerre. Et là aussi il y a de bonnes idées, comme le fait de cacher un poison mortel (une interprétation, j’imagine, “moderne” de la fameuse malédiction de Fenric) dans la machine Ultima destinée à être un cheval de Troies pour les russes après la guerre. Et à ce titre, cet épisode est joliment saupoudré de dialogues de qualité :

PHYLLIS: Objects can't harm us. It's human belief, and you stopped believing when the bombs started falling.

Les ennemis se dissimulant dans l’eau se révèlent enfin, et à part l’aspect manucure ratée, ils ont un certain charisme creepy qui se dégage. Mon fanboyisme tient à souligner que c’est tout de même visuellement un peu plus pauvre que les ennemis de Full Circle ou même les Sea Devils. Mais cela reste un joli plan - The Curse of Fenric gérant bien toute sa partie aquatique dans l’ensemble, l’ambiance creepy est réussie. Et j’avoue que je n’avais pas vraiment vu venir le fait que ce sont des vampires.

Les personnages sont également solides, j’aime bien le professeur Judson, l’acteur étant vraiment à fond dans ses quelques répliques et mimiques :

JUDSON: I'm not an invalid, I'm a cripple. I'm also a genius, so shut up, the pair of you.

Reste quelques mystères aussi complètement WTF, comme l’ordre du soldat en chef (qui est un agent de Fenric) de retirer tous les jeux d’échec de la base. Quel intérêt ? Cela attise pas mal ma curiosité vu la connotation des échecs pour l’ère de Seven.

C’est une deuxième partie dans la bonne moyenne de la série et de l’ère McCoy, malgré le montage bancal et des enjeux toujours un peu flous. En revanche on sent que plus le serial va se dévoiler, plus il va gagner en intérêt, ce qui est rarement le cas dans les classics. Je reste tout ouïe…

Avis sur l'arc complet dans la toute dernière partie. Cet avis ne sert qu'à justifier tout ce qui est en dessous de 9 ou au dessus de 16.